« Je ne ressens que de la colère. Et… je ne sais pas… du désarroi, c’est peut-être le mot juste. Il me semble impossible qu’un monstre de ce genre puisse exister réellement. On dirait l’ogre des contes, Freddy Krueger dans Les Griffes de la nuit. Mais je ne continuerai pas à faire semblant de ne pas y croire. Il existe, il est là, dehors, quelque part, et nous devons trouver le moyen de convaincre les autres qu’il existe. »
Je n’aime pas spécialement lire les « pavés », j’ai toujours peur d’avoir 200 pages de trop, juste parce que l’auteur a délayé la sauce … Avec ces 744 pages, ce polar italien n’avait au départ que son titre pour me plaire. Et pourtant …
Mais commençons par le début. Un enfant a disparu.
Cela pourrait juste être un fait divers. Mais les investigations mènent rapidement vers une histoire plus ancienne, et l’enquête parallèle qui sera menée va mettre à jour un véritable cauchemar.
Avec des personnages complexes, à fleur de peau, Sandrone Dazieri révèle une histoire incisive, passionnante. On tourne les pages avec avidité, la mâchoire serrée, la gorge nouée, jusqu’au dénouement final, absolument époustouflant.
Tu tueras le père est un livre très fort et très sombre qui vous emporte bien au-delà du sujet annoncé.
Finaliste du prix Le Point du polar européen 2016
Résumé :
Non loin de Rome, un homme affolé tente d’arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d’une clairière.
Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l’hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s’échapper. Pendant des années, son seul contact avec l’extérieur a été son mystérieux geôlier, qu’il appelle » le Père « .
Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté…