« Autour de lui gisait une multitude de livres ouverts. Des passages grossièrement entourés ainsi que des annotations fiévreuses barraient les pages. Des magazines s’éparpillaient, ici et là, froissés, déchirés, raturés. Sur les murs des centaines d’articles de journaux, dont les feuilles jaunies de certains trahissaient l’ancienneté, relataient des crimes survenus aux quatre coins du monde. Viols, pendaisons, cannibalisme… autant de crimes barbares qui saignaient l’humanité depuis des siècles. »
Connaissez-vous Mo Hayder ? La britannique a écrit des romans forts comme Birman et L’homme du soir. Des sujets difficiles et qui ont été brillamment traités.
En lisant « J’entends le bruit des ailes qui tombent », je constate que la française Gipsy Paladini détient toutes les armes pour détrôner la reine de l’effroi.
New-York 1969, Al Seriani est un policier aux méthodes contestables, qu’on aime ou qu’on déteste, et qui s’enlise dans une enquête de meurtres sordides. L’alcool, la drogue, le sexe, quelques bons vieux tubes, un clivage noir/blanc encore bien présent : le décor est planté, vintage à souhait. L’horreur des meurtres perpétrés heurte la sensibilité du lecteur et provoque une angoisse qui s’insinue au fil des pages.
La plume de Gipsy Paladini est aiguisée comme un couteau, elle torture une énigme complexe, mais maîtrisée.
Un passionnant thriller qui bouscule et que vous restera en mémoire très longtemps …
Auteur à suivre !
Résumé :
New York, 1969. Au milieu des bouleversements sociaux et politiques qui ensanglantent cette fin de décennie, une poignée de meurtres ne pèse pas lourd dans une ville comme New York. Mais lorsque de jeunes enfants sont retrouvés assassinés dans des mises en scène macabres, la terreur s’installe. L’inspecteur Al Seriani, rongé par la culpabilité depuis la mort de son coéquipier, est mis sur l’affaire.