« Michaël avait envie de zigouiller Dan, envie de lui faire avaler sa langue, de le saucissonner, de le farcir aux plombs comme une dinde de Thanksgiving et ensuite de le balancer dans l’East River, mais il savait que cela ne ferait pas revenir le canapé, alors il se retint. »
Je suis fan de la série Pulp des Éditions La Bourdonnaye. Quel que soit l’auteur, on y retrouve un plaisir de lecture incroyable lié au côté déjanté du genre.
Avec Brooklyn Paradis, j’avais en plus l’assurance d’aimer le style clair et original de Chris Simon. Mais quelle surprise ! L’auteur se dévoile dans un tout autre registre et brosse un portrait au vitriol d’une famille bourgeoise new-yorkaise. Sex, Drugs & Gang : tous les ingrédients sont réunis pour une aventure décapante qui ne laisse pas 2 secondes de répit au lecteur.
Chris Simon nous fait passer du canapé du psy (cf. Lacan et la boite de mouchoirs) à celui de la pègre américaine avec brio.
Attention : forte dépendance à la série dès les premiers chapitres !
Résumé :
Que veut-elle de plus, Courtney Burden, elle qui a déjà tout : un riche et beau mari, Jeb ; deux enfants splendides, Cameron et Sawyer ; un métier créatif et une brownstone de trois étages à Brooklyn, New York, là où tout le monde veut vivre ? Alors on pose la question, que veut-elle de plus, cette femme qui nage en plein American dream ? Réponse : un canapé. Un canapé pourri. Et abandonné au bord d’une route paumée. A-t-elle un problème ? Est-elle cinglée ? Non, c’est juste une chineuse compulsive qui retape et revend à prix d’or des objets en fin de carrière auxquels elle redonne une nouvelle vie dans les superbes lofts de ses clients hipsters. Sauf que là, le canapé n’était pas vraiment abandonné. Et qu’il appartient à des gars pas très cool. Mais vraiment pas cool du tout. Et que ces gars pas cool vont essayer de récupérer leur bien. Et que Courtney, elle, risque fort de perdre tous les siens, de biens. Du paradis à l’enfer, finalement, il n’y a qu’un pas. Celui qui coûte.