Parfois, l’amour, ça ne prévient pas.
A Hollywood, tout peut être superficiel, mais pas cette rencontre que pose Marie Darrieussecq dans son dernier roman. Avec des descriptions simples, des questionnements judicieux, des constats lucides, l’auteur séduit. Son style et son écriture sont si féminines …
J’aurais cependant voulu plus de passions, plus de conflits, moins d’abîmes entre ces deux êtres …
« Et il ne croyait pas que l’amour soit plus fort que la mort, c’était bon pour Walt Disney. Non, on ne peut pas s’aimer dans une bulle ou sous le parapluie de Mary Poppins. »
Ah… Oublions donc les contes et laissons nous emporter entre L.A., Paris et le Cameroun, au rythme des pages de ce roman au titre magnifique.
Résumé :
Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l’homme est noir. « C’est quoi, un Noir ? Et d’abord, c’est de quelle couleur ? » La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c’est quoi, l’Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C’est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq, Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa « tribu » à elle, où tout le monde était blanc. L’homme qu’elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d’Au cœur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu’au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de « je ntem moi non plus ».