« Le chemin de Saint-Jacques n’était pas une simple randonnée, et je ne l’avais jamais considéré comme telle. C’était une épreuve de réalité en trois dimensions, où l’on apprenait d’abord à ne pas faire le malin : Dieu, qu’il existe (ou) et pas, restait la question centrale de mon existence. La seule qui m’intéresse vraiment, et le personnage principal qui m’attendait sur la route, si j’acceptais trois minutes d’être honnête avec moi-même. »
Je connaissais Alix de Saint-André comme chroniqueuse dans Nulle part ailleurs sur Canal+. C’était il y a bien longtemps. C’est en écrivain que je la découvre en lisant En avant, route !
Ce livre est le récit des trois voyages qu’elle a effectué vers Compostelle.
Au fil de ses pèlerinages, l’auteur raconte avec simplicité et humour son expérience. Les kilomètres, les chaussures, les ampoules, le sac à dos, mais aussi les rencontres, personnages insouciants ou insupportables, humbles ou prétentieux. Les lieux et paysages sont moins décrits, mais cela n’enlève rien au charme de son écriture, efficace et fluide.
Un récit profondément humain, qui souligne autant la spiritualité que le dépassement de soi.
Une lecture stimulante, comme une grande bouffée d’oxygène !
Résumé :
Alix de Saint-André a pris trois fois la route de Compostelle. La première fois, elle est partie de Saint-Jean-Pied-de-Port, sur le chemin français, avec un sac plein d’idées préconçues, qui se sont envolées une à une, au fil des étapes. La deuxième fois, elle a parcouru le chemin anglais depuis La Corogne, lors d’une année sainte mouvementée.
L’ultime voyage fut le vrai voyage, celui que l’on doit faire en partant de chez soi. Des bords de Loire à Saint-Jacques-de-Compostelle, de paysages sublimes en banlieues sinistres, elle a rejoint le peuple des pèlerins qui se retrouvent sur le chemin, libérés de toute identité sociale, pour vivre à quatre kilomètres-heure une aventure humaine pleine de gaieté, d’amitié et de surprises.
Sur ces marcheurs de tous pays et de toutes convictions, réunis moins par la foi que par les ampoules aux pieds, mais cheminant chacun dans sa quête secrète, Alix de Saint-André, en poursuivant la sienne, empreinte d’une gravité mélancolique, porte, comme à son habitude, un regard à la fois affectueux et espiègle.