« Elle se demanda si, au cours de son investissement si plein, si total à son poste de gardienne de l’Horloge du Temps, elle n’avait pas perdu au passage puis oublié tous les détails qui avaient composé son enfance, y compris les tic-tac lancinants de l’immense horloge du séjour qui, aujourd’hui en panne mais autrefois remontée chaque samedi, se débrouillait toujours pour prendre quatre minutes d’avance au moment du déjeuner dominical, ce qui ne manquait pas de nourrir les immuables et éternelles mêmes conversations à ce sujet. »
C’est un drôle de livre que j’ai appris à aimer au fil des pages. En effet, la couverture et son titre ne laissent pas présager un roman un peu décalé qui traite du rapport au temps. L’héroïne de Martine Roffinella est comme le lapin d’Alice, elle entraine le lecteur dans un labyrinthe inattendu où humour et situations cocasses sont au rendez-vous.
Le texte est court, bien écrit, absolument pas conventionnel. Gwendoline pourrait être la fille de Boris Vian et de Joann Sfar. Il y a dans ce roman plusieurs niveaux de lectures, ce qui pourrait bien vous surprendre …
Résumé :
Gwendoline, grande fumeuse, tombe sous le coup de la Loi Évin, la loi « anti-fumeurs ». « Le Temps fait ce qu’il veut et les hommes n’en sont que le jouet. » nous dit l’auteure. Pour mieux nous interroger :
Que se passerait-il si soudain vous, lecteur, vous viviez dans un temps décalé par rapport au reste de l’humanité ? Que feriez-vous de ce temps d’avance, qui n’est tangible qu’à vous seul ? Comment utiliseriez-vous ce « pouvoir » sur vos contemporains ?
Original comme livre je trouve. Rien qu’avec la couv on ne sait pas trop à quoi d’attendre.^^
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