« La vérité concernant notre existence est toujours provisoire. Ce que nous savions hier est sans cesse modifié ou remplacé par ce que nous découvrons aujourd’hui. Pour tout un chacun, la vie reste une affaire inachevée. »
J’ai découvert Henning Mankell au début des années 2000. Dès les premières enquêtes de Kurt Wallander, je suis devenue fan de ce flic suédois et conquise par l’écriture de son auteur. Au fil des ans, il est entré dans ma vie comme un nouveau membre de la famille. Si certains ont un oncle d’Amérique, le mien était Scandinave.
J’ai lu TOUT Wallander. J’ai adoré Les chaussures italiennes. J’ai même lu un roman jeunesse d’Henning Mankell. Il n’y a que ses pièces de théâtres qui me sont inconnues. J’ai eu la chance de le rencontrer à Paris en Mars 2011. J’étais très impressionnée.
Tout le monde savait qu’il était malade depuis janvier 2014. Mais, ne dit-on pas que nos héros ne meurent jamais ?
Malheureusement, la nouvelle, terrible, est tombée lundi dernier.
Ma peine était immense, j’ai entamé la lecture de Sable mouvant immédiatement. J’avais besoin de savoir, de comprendre.
Ce livre est certainement le plus intime de l’auteur.
Il y parle de son enfance, de ses parents, de ses peurs, de l’espoir, de la maladie, de la vie et de la mort.
Il distille quelques morceaux d’Histoire, développe des réflexions sur l’humanité.
« Le courage et la peur sont inextricablement liés. Il faut du courage pour vivre, et du courage pour mourir. »
C’est un testament littéraire riche que nous laisse Henning Mankell. Avec son incontestable talent d’écrivain, il a fait de ce récit un véritable roman. Le dernier.
Résumé :
Quand en janvier 2014, Henning Mankell apprend qu’il est atteint d’un cancer grave, il entame un « journal de bord » qu’il tiendra durant les 5 mois de traitement jusqu’à l’annonce d’une rémission. Le résultat : un texte hybride foisonnant, constitué de 67 fragments qui fait souvent référence – mais pas seulement – aux moments où sa vie a basculé, ce qu’il appelle « le sable mouvant », et où surmontant la tentation du gouffre, il a organisé sa résistance, suivi de la chimiothérapie, jusqu’à l’annonce du répit salvateur. Il s’agit plutôt d’un déferlement prolifique, libre et ordonné à la fois, dont le fil conducteur est Mankell lui-même – sa perception du monde, de la vie, de la mort, de sa propre histoire et de celle de l’humanité, une perception transformée par l’épreuve, au fil de ces quelques mois.
Je note , je n’ai jamais lu de livres de cet auteur .
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