Ce texte édité en 1940 est bien plus qu’un roman. C’est un document exceptionnel écrit par la fille du célèbre Thomas Mann. Il met la lumière sur une dizaine de tranches de vies, juste avant la guerre, en Allemagne, dans un quotidien étroitement lié au nazisme. Il est industriel, prof, journaliste, médecin, pasteur, paysan, … Elle est secrétaire, mère de famille… Ils sont un couple d’amoureux … La vie pourrait être si simple, mais la propagande engendre la peur, la lâcheté ou la résistance.
Erika Mann précise que les crimes et les martyrs ne sont pas la règle, mais des exceptions, autant sous le Troisième Reich qu’ailleurs.
Les destins croisés de ces êtres « normaux » est décrit d’une manière très simple et lorsque le totalitarisme pointe son ombre, alors, les mots les plus justes plongent le lecteur dans l’effroi de la suggestion, du non-dit.
Un livre qui fait froid dans le dos, certes, mais indispensable au devoir de souvenir.
Résumé :
Dans ce document d’époque, unique en son genre, Erika Mann observe le destin des habitants d’une petite ville allemande, de l’arrivée au pouvoir de Hitler à la toute-puissance du régime nazi. En dix nouvelles entrelacées, toutes basées sur des faits réels, se dresse le tableau d’une société confrontée à la terreur, à la dénonciation et à l’antisémitisme.