« Etonnant de constater que la vie n’est qu’une longue suite d’accumulations, la recherche permanente de moyens de combler l’espace, d’occuper le temps. Tout cela au nom du confort matériel, certes, mais surtout pour ne pas avoir à reconnaître qu’on ne fait que passer sur cette terre, qu’on la quittera bientôt sans autres biens que les habits dont sera revêtu notre cadavre. Amasser dans la seule intention de tromper le sort commun qu’est l’engloutissement à venir dans l’inconnu, de s’inventer un semblant de permanence, de croire à la solidité de ce que l’on a bâti. »
Encore un Douglas Kennedy qui fait miroir au plus profond de mon être.
C’est un roman bien écrit, riche, imaginatif : UN TRES BON DOUGLAS KENNEDY !
Résumé
Ben Bradford est un brillant avocat de Wall Street ; belle situation financière, il a de plus une femme ravissante et deux garçons dynamiques. Pourtant il est triste, déprimé et hypocondriaque, car, comme tout ne va pas toujours pour le mieux dans le plus « snob » des mondes, Beth, son épouse, a un amant. Un photographe de leur entourage. Un jour de dispute entre les deux hommes, Ben perd son sang-froid. « C’est là que j’ai craqué. Que je l’ai cogné. Avec la bouteille de cloudy-bay. » Ben maquille alors le meurtre et usurpe l’identité de sa victime. En fuite, il atterrit dans un bled du fin fond des États-Unis où il devient photographe de presse.