« Elle regarde, sans les voir vraiment, les images crues, violentes, saccadées, qui s’écoulent en flots ininterrompus de l’écran plat accroché à deux mètres au-dessus de leurs têtes. Elle ne les voit pas car elle est ailleurs, loin, enfermée dans un passé dont elle ne parvient pas à s’échapper, un passé qui la ronge, la torture et dont la violence est telle qu’elle en subit le joug jusque dans un quotidien qu’elle exècre. »
C’est un thriller psychologique palpitant que ce roman de François-Xavier Dillard.
Alors que l’angoisse monte au fil des chapitres, l’histoire se révèle violante, mais si passionnante !
L’auteur nous offre des personnages attachants, mais tellement torturés par leur passé … Il joue avec le lecteur : où se situent la vérité et le mensonge ?
Malgré un développement psychologique très fort, on ne sombre jamais dans le détail. C’est une écriture très directe, qui va à l’essentiel.
Je dois pourtant avouer que je me suis doutée du dénouement, mais malgré tout, ça n’a rien enlevé à mon plaisir de lecture.
Un polar efficace, qui se dévore d’une traite !
Résumé :
Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa soeur adolescente, Valérie, et leur mère. Cette dernière arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, occupant un job ingrat qui lui prend tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c’est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère qui accuse son petit garçon d’avoir blessé sa soeur et qui prendra cinq ans de prison. Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie » normale « , alors que sa soeur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n’est jamais reparue après avoir purgé sa peine. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu’à de mystérieux décès d’enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé…
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