C’est mon premier polar grec. Moi qui ne jure d’habitude que par le suédois (Mankell), j’ai découvert que Petros Markaris pouvait faire aussi bien que son confrère nordique !
Dès le début du roman, on plante le décor : la crise économique du pays est au centre de tous les intérêts. Mais le commissaire Charistos va devoir rapidement mener l’enquête pour arrêter Robin des banques, celui qui fait tomber les têtes … L’enquête est agrémentée des déboires familiaux du policier, le tout avec une juste dose d’humour, parfois noir, mais toujours bien où il faut quand il faut.
– Tôt ou tard. Cela peut nous mener aux calendes grecques, commente Galakteros.
– Peut-être. Ou peut-être avant. Mais je ne vois pas d’autre solution.
J’avais un peu peur de lire une étude sociologique, c’est un roman vif et lucide d’une société hellénique engluée dans le marasme européen.
Charistos va-t-il me faire oublier Wallander ? Suite au prochain épisode !
Résumé :
Morts aux banquiers !
Athènes : quatre financiers (banquiers grecs et étrangers, agent de notation) sont tour à tour retrouvés décapités à l’épée. Parallèlement, des tracts puis des autocollants incitant la population à ne pas payer aux banques les traites des emprunts, sont placardés partout dans la capitale. Le tueur est-il également l’auteur de ce message ? L’enquête du commissaire Charitos est rendue malaisée par les rivalités et dissensions au sein même de la police, par les influences politiques et les interventions de dirigeants internationaux.