« Une idée, au début, c’est rien du tout, une p’tite graine minuscule, enfouie dans le crâne, planquée dans le cortex, oubliée entre deux pensées, qui n’arrive pas à germer. Et puis un jour, va savoir pourquoi, elle se réveille, elle s’étire comme sortant d’un bon sommeil, toute fripée, les yeux pas en face des trous, mais t’inquiète, bien vivace, prête à s’élancer, au petit trot d’abord, mais comme on s’en aperçoit pas, vexée, elle appuie sur le champignon, passe au galop et là elle vous paraît évidente, mais bien sûr, elle se transforme d’idée banale en bonne idée puis en idée de génie et là, si tu te méfies pas elle t’emmène très loin. L’idée. »
Pleurer des rivières est le premier roman du réalisateur Alain Jaspard. Il fait partie de la Rentrée littéraire et sera en librairie dès le 23 août.
L’histoire est originale et embarque le lecteur dans un drame humain que l’on devine au fil des pages.
Julien est un brillant avocat parisien. Il va défendre en comparution immédiate Franck, gitan de banlieue entraîné dans une combine dangereuse.
Séverine, auteur jeunesse à succès, est en mal d’enfant. Avec Julien ils ont pourtant tout essayé …
Mériem, jeune femme simple, amoureuse, est déjà maman de 7 enfants, son 8ème est en route. Il faut qu’elle l’annonce à Franck, c’est une bouche de plus à nourrir …
Ces deux femmes, différentes, se ressemblent physiquement comme deux soeurs. Et même si l’argent ne fait pas le bonheur, il permettrait de résoudre les problèmes de chaque couple.
L’auteur signe un court roman risqué qui met en exergue le désir d’enfant et celui de s’en sortir. Une écriture directe et efficace.
Plus qu’un fait divers sordide, c’est une belle histoire d’amour.
Prix Dubreuil du premier roman
Résumé :
Enfreindre la loi peut se révéler fatal. Julien, brillant avocat, le sait mieux que personne. Pourtant, lorsqu’il parvient à obtenir la relaxe de son client, Franck, un Gitan d’Argenteuil, il n’imagine pas que leurs épouses respectives vont les entraîner dans une folle aventure.