« C’est étrange comme certaines images s’ancrent profondément dans notre esprit et soudain remontent en surface, par brèves intermittences, à différentes heures de la journée, apparaissant tellement souvent qu’elles ressemblent à un tourment, comme la chanson qu’on se surprend à chanter sans le vouloir. L’obsession résiste à la volonté jusqu’à devenir une compagnie inéluctable. »
C’est la seconde fois que je succombe à une belle couverture d’un roman italien de la collection Denoël & d’ailleurs (1).
Petite femme, d’Anna Giurickovic Dato est un roman court, puisqu’il fait moins de 200 pages, mais il possède une force incroyable.
Silvia est une mère aimante, amoureuse de son mari. C’est un événement traumatisant qui va lui faire ouvrir les yeux… Mais qui de la mère ou de la fille est la plus ébranlée ? Les blessures du passé pourront-elles se résorber afin de pouvoir reconstruire un présent et un futur pour Maria et sa mère ? Entre le Maroc et l’Italie s’écrit le destin incertain de deux femmes.
Avec pudeur, l’auteur évoque l’amour et la violence. L’attrait et le rejet. L’innocence et la perversion. Toutes ces contractions qui peuvent se retrouver en sein d’une même personne.
Anna Giurickovic Dato sait mettre de la douceur dans son écriture, les mots sont justes, les non-dits justement disséminés, la tension parfaitement maîtrisée au fil des pages.
Un drame puissant et d’une grande esthétique.
Traduit de l’italien par Lise Caillat – Parution : 31-05-2018
Super tentant !! Merci
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