Avant toute chose, je dois bien avouer que le choix de cette lecture a été orientée par Claire et Pierre, tante et oncle féru de généalogie, qui ont réussit l’exploit de reconstituer l’arbre de notre famille jusqu’au beau milieu du 17ème siècle ! Si je prends soin de préciser ce hobby, c’est parce qu’il est en relation avec ce roman. En effet, Monsieur Oscar n’est autre que mon arrière-grand-père ! Et son auteur, Daniel Lauret, un cousin de mon père.
Le roman peut se lire comme une auto-fiction ou comme un témoignage. C’est le regard d’un enfant de 6 ans qui décrit avec humour et sérieux, ses relations tendres, naïves, conflictuelles avec les membres de sa famille.
Je serais tenter de dire à tout à chacun de lire cet ouvrage (publicité gratuite pour mon cousin), car c’est une écriture riche en couleurs, en senteurs, en émotions. Daniel Lauret manie les mots et les tournures avec élégance.
Malheureusement, si vous ne maîtrisez pas le créole et si vous n’avez jamais vécu quelques temps sur cette belle île qui est la mienne, il y a peu de chance que vous puissiez comprendre et apprécier certaines subtilités …
Résumé :
Monsieur Oscar m’accueillait pour soulager mes parents. Il a bien vu que j’étais abandonné à la tristesse. Il m’a installé sur ses genoux et il m’a juré que je faisais partie de ce qui lui restait au monde. Il m’a expliqué que la famille c’est d’abord les grands-parents puisqu’ils sont plus grands que les parents. De toute façon, à l’arrière, il ne restait plus que lui. Les autres, le pépé Ti-Jules, la Mémène de son vrai nom Philomène, la mamie Léontine, ils avaient baissé trop vite. Sauf sur les photos qui les montraient toujours fringants en uniforme de soldat ou robes de dentelles. Une visite à son oncle Rosario à Tahon-les-Vosges, replonge Bastien dans son enfance, à La Réunion, dans le petit village de l’Entre-Deux, chez son grand-père.