J’avais adoré Bienvenue au Club, conseil de lecture de mon ami François. Avec sa suite, Le Cercle fermé, Jonathan Coe nous décrit une Angleterre désenchantée. Le romancier boucle ainsi un cycle de romans politiques entamé il y a plus de dix ans. De Woodstock aux années Blair, les teenagers font un adieu pathétique à leur jeunesse et le sombre bilan d’une génération flouée.
Le roman est moins rythmé que Bienvenue au club, je trouve cela dommage, mais l’écriture de Jonathan Coe est toujours aussi délicieuse.
Résumé :
L’Angleterre de Tony Blair entre dans le nouveau millénaire, et les héros de Bienvenue au club dans l’âge mûr. Vingt ans après, qu’ont-ils fait de leurs idéaux de jeunesse ? N’auraient-ils d’autre choix qu’entre compromissions et immobilisme? Seul l’affreux Paul, leur cadet, un politicien opportuniste, semble s’adapter à ces temps nouveaux et aux nouveaux cercles du pouvoir. Mais si les utopies des années soixante-dix semblent maintenant lointaines, il suffit de bien peu pour faire resurgir les fantômes du passé… Jusqu’à ce que le cercle se referme. Tout en déroulant la chronique de l’histoire immédiate du choc de la mondialisation à la guerre en Irak, Jonathan Coe fait le portrait d’une génération en proie à d’irréductibles contradictions. Impitoyable satiriste, il brosse un tableau ravageur de l’Angleterre de Tony Blair, qu’il dénonce avec la fureur vengeresse jadis réservée au thatchérisme. Ce roman est celui d’un conteur à l’habileté diabolique. D’une lucidité aussi réjouissante qu’inconfortable, il se fait le miroir non seulement d’un pays, mais d’une époque tout entière. Et le diptyque que composent Bienvenue au club et Le Cercle fermé constitue une fresque aussi ambitieuse et aussi aboutie que Testament à l’anglaise.