« La presse, les infos, l’actualité en général n’avaient pas le droit de cité au château. Il était impensable dans ce lieu magique, hors du temps, de se retrouver confrontés à de décourageantes issues proposées quotidiennement par de sinistres points de vue. On estimait qu’on méritait mieux. Ça ne collait en rien à notre féérie. »
C’est la curiosité qui m’a poussé vers cette lecture. Derrière le titre énigmatique de Château Charbon, son résumé intrigant, j’ai découvert un récit contemporain, citadin, poétique, avec des personnages troublants et passionnants. Et c’est sans parler de l’intrigue, finement déroulée, qui laisse le lecteur en haleine jusque la dernière page.
Ysacha Breen signe un premier roman doucement psychologique, tendrement mélancolique, où l’on devine les séïsmes, les failles et les souffrances.
Dans cette rentrée littéraire, Château Charbon est véritablement original et bouleversant !
Résumé :
Marceau a une passion inavouable : il suit des inconnus dans la rue. Il aime découvrir leurs secrets, percer à jour leurs habitudes. Il les “accompagne”. Il ne fait rien de mal, mais il évite juste de le leur dire, ils ne comprendraient pas. En ce moment, Marceau accompagne Louise. Louise prie dans les bus quand elle en a le temps. Son frère, Ruben, ne trouve aucune bonne manière d’occuper le sien. Schwartz, le coloc’ de Ruben, vole un peu, à droite, à gauche, et vend ce qu’il trouve pour s’offrir une vie meilleure au soleil. La cacophonie de leurs vies va s’accorder le temps d’une saison. Un premier roman bourré de talent : le ton, l’énergie, la voix d’une génération