« On n’étudie pas les morts naturelles comme on étudie les morts volontaires, reprit HP, coupant Maryline dans ses pensées. Au moyen-âge et jusqu’à la renaissance, le suicide était considéré comme une insulte à Dieu. On croyait que les « suicidés » seraient lourdement punis dans l’au-delà, lors du jugement dernier, mais qu’il fallait également punir leur corps en les suppliciant. »
Ne vous fiez pas au titre du livre, The suicide book est un thriller !
Pierre Gaulon a développé une histoire basée sur la perception du suicide à travers le temps. Grâce à une large documentation, il renseigne le lecteur sur les aspects religieux, psychologiques et sociologiques de l’acte.
Avec son enquêtrice Maryline, qui m’a fait pensé par moment à la célèbre Lisbeth Salander de Stieg Larsson, l’auteur captive dès les premières pages et nous embarque dans un monde bien sombre où la lecture pourrait entrainer la mort … De quoi vous faire froid dans le dos !
Normal ? Paranormal ? Les personnages sont bien travaillés, l’écriture est fluide, le récit sans temps mort, le dénouement sans réel surprise, mais les destins sont bien souvent tout tracés.
Oserez-vous le lire ?
J’ai relevé le défi et je suis toujours vivante 🙂
Résumé :
Deux suicides. Violents. Une vieille femme retrouvée les poignets entaillés dans son salon. Un officier de police qui se tire froidement une balle dans la tête. Pour Grand-Mare, bourgade habituellement sans histoires, le compte est lourd et attire les curieux. Maryline Jane, journaliste spécialisée dans les faits divers étranges fait partie de ceux-ci. Mais l’enquête s’avère délicate et les langues difficiles à délier. Le hameau est imprégné de croyance populaire et le suicide reste un sujet tabou, même chez les jeunes générations. En apparence, les victimes n’avaient pas de lien entre elles. Mais pourquoi possédaient-elles dans leur bibliographie cet e-book au titre si singulier ? Et pourquoi la journaliste éprouve-t-elle tant de peur à ouvrir le fichier numérique ?