« Aujourd’hui, je me nourris, un peu, de l’amour que tu avais pour moi, beaucoup de l’amour que j’ai pour toi. Il me porte, me guide pour essayer de changer de vue, à défaut de vie. »
C’est le bouche à oreille qui m’a décidé à lire Avec toutes mes sympathies.
Dans ce livre, Olivia de Lamberterie évoque la famille, les amours, la vie. Avec sincérité et humour. Et même si l’on doit bien avouer que les pages sont un hommage formidable à son frère décédé, frère malade, frère adoré, sans jamais tomber dans le pathos, l’auteur pose les mots sur les maux, tendrement, doucement.
Le lecteur se laisse happer par cette réflexion sensible et intime.
Un récit troublant et magnifique.
Prix Renaudot Essai 2018
Résumé :
« Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants. »