« Un épais brouillard écrasait la ville et on ne distinguait plus rien à deux mètres. Pourtant, pas loin, on aurait pu voir des cabanes en bois verni avec des fleurs en plastique aux fenêtres, des odeurs de vin chaud ou de gaufre au chocolat, le tout mêlé aux rires des passants, des badauds, des curieux, des touristes venus croiser les habitués du quartier, et apprécier combien ce lieu de béton et de squares, combien Paris, par endroits, était encore une fête. »
Pour Mary comme pour Popeye, l’enfance n’a pas été toute rose… Alors, lorsqu’ils se rencontrent à Paris, les corps s’enflamment bien avant de comprendre qui ils sont, ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils veulent faire du lendemain.
Les livres et la musique ponctuent ce roman qui prend place au cœur de l’hiver. La vie rêvée des saltimbanques s’étale entre catacombes et mer du Nord.
A Paris coule la mer du Nord est un court roman qui ne parle pas d’amour de manière conventionnelle, on navigue entre mélancolie et innocence, espoir et délinquance.
On ne peut que se laisser submerger par la belle plume d’Astrid Monet, noire et romantique à la fois.
Résumé :
Dans un Paris où l’art trouve refuge dans les catacombes et les cabarets clandestins, Mary, une jeune Allemande, rêve de jouer du violon. A son arrivée, elle rencontre Popeye dont elle tombe amoureuse. C’est un écorché vif qui lit des poèmes de William Blake dans les artères du métropolitain. Max, un ami d’enfance, entraîne Popeye dans une série de cambriolages de bijouteries. Mais le rêve de Mary, retrouver Popeye et traverser avec lui la mer du Nord, ne veut pas la quitter, et elle est prête à tout pour le réaliser. Y parviendra-t-elle ?