Ma Bibliothèque Bleue

Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard

Quelque chose d’absent qui me tourmente

« Cette photo, Avait-il dit en désignant le cliché en noir et blanc à moitié dissimulé sous les mains de Nathalie, avait été trouvée dans les caves du centre de détention où avait été emprisonnée Carmen, le D2, comme l’appelait les militaires, qui était resté tristement célèbre dans toute la province. Ils photographiaient tous les détenus et, par un coup de chance, quand la junte était tombée, un de leurs amis avait retrouvé dans une des caves des boîtes de négatifs que les militaires avaient oublié de détruire. Grâce à cette erreur, ils avaient pu identifier un certain nombre de prisonniers … »

 

Beau, noir et vertigineux, ce sont les mots qui qualifient certainement le mieux le dernier roman de Jean-Pierre Cendron.
Plusieurs histoires se cachent derrière le titre évocateur : Quelque chose d’absent qui me tourmente.
Il y a tout d’abord Nathalie, qui a perdu les hommes qu’elle a profondément aimé : son frère, puis son mari. Il y l’ami de toujours, Hippolyte, et ses vieux démons. Sans oublier la mystérieuse et jeune argentine Flor. Quant à Julien, c’est le grand absent, l’homme de la tourmente.
L’auteur a choisi de plonger ses personnages dans une guerre dont personne ne parle : l’Algérie, chapitre honteux de l’histoire de France. Mais quel lien avec la dictature argentine, une des plus violentes d’Amérique latine ?

Grâce à la plume habille de Jean-Pierre Cendron, le lecteur découvre la perversité de tout un pan de l’Histoire contemporaine. C’est certainement un choix audacieux qu’ont pris les éditions Elan Sud de publier un thriller historique qui pourrait trouver écho dans une actualité encore récente (*). Mais c’est un pari réussi pour l’auteur de captiver le lecteur grâce à une analyse fine et sans longueur de la psychologie des protagonistes et des événements.

Un livre intense et marquant !

 

Lisez les premières pages du roman

 

Résumé :
1962, l’armée annonce la mort de Julien dans les derniers jours de la guerre d’Algérie.
Quarante ans plus tard, à Grambois, sa sœur Nathalie reçoit un appel téléphonique : « Vous direz à votre frère… »
Dans un cabaret d’Aix-en-Provence, une jeune étudiante venue d’Argentine pose sa voix sur les notes d’un bandonéon, en attendant l’arrivée de Carmen et de son mari qui pistent des fugitifs.
Nathalie, avec l’aide de son ami Hippolyte, tente de relier les fils de ces événements et d’éclaircir le passé.

 

(*) Le Monde – article du 30/11/2017 : Perpétuité pour des crimes commis sous la dictature en Argentine

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Cette entrée a été publiée le 19 mars 2018 par dans Lecture, Suspens / Thriller, et est taguée .

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