« Smita regarde le paysage défiler, à travers la vitre sale. Au bord de la route, des cahutes de fortune, des champs, une station-service, une école, des carcasses de camion, des chaises sous un arbre centenaire, un marché improvisé, des vendeurs assis par terre, un loueur de mobylettes dernier cri, un lac, des entrepôts, un temple en ruines, des panneaux publicitaires, des femmes en sari portant des paniers sur la tête, un tracteur. Elle se dit que l’Inde tout entière se trouve là, au bord de cette route, dans un chaos sans nom où se mêlent indifféremment l’ancien et le moderne, le pur et l’impur, le profane et le sacré. »
La tresse est un petit livre passionnant, original, émouvant, que l’on dévore en quelques heures.
Le roman s’ouvre sur la définition de la tresse, l’entrelacement de trois mèches de cheveux.
C’est ainsi que Laetitia Colombani nous invite à découvrir le destin étroitement lié de trois femmes. Elles sont très différentes, elles vivent éloignées les unes des autres et elles ne se rencontreront jamais. Chacune possède force, courage, ténacité. Elles sont l’héroïne de leur propre vie, tout simplement.
Un merveilleux roman, sensible et bouleversant. Une véritable pépite !
Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2017
Résumé :
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.