« – Si tu cherches à savoir pourquoi les gens font ce qu’ils font, tu vas être déçue. C’est la passion qui les motive et la passion qui les perd. Il n’y a aucune intelligence, aucun mystère derrière leurs gestes.
Marcus avait cherché, lui aussi, à découvrir la vérité, savoir à tout prix, il devait y avoir une explication à tout ce non-sens, mais ses recherches n’avaient servi qu’à forger le matelas d’illusions sur lequel chaque jour il s’endormait.
Son discours n’a pas impressionné la jeune flic. Il est tenté de la réprimander, mais dans les yeux de celle-ci, il saisit l’étincelle qui brillait en lui à ses débuts, cette flamme qui l’animait, et il ne veut pas être celui qui l’éteint. »
La construction de ce livre est originale. Élaboré comme une série, Gipsy Paladini soumet au lecteur 2 épisodes derrière un seul titre : Vices.
Les histoires sont indépendantes, mais les enquêteurs sont les mêmes, ceux de la BJV, la brigade des jeunes victimes. Et lorsque cela touche les enfants, autant vous dire que vous ne resterez pas insensible …
L’auteur, avec son talent qu’on lui connaît dès ses premiers livres, nous plonge dans la noirceur, le drame, la perversité.
Dans cette jungle urbaine, le lot quotidien semble se résumer à de funestes événements : disparitions, viols, harcèlements et suicides.
Faire régner la justice sans jouer les justiciers, telle est la périlleuse mission de ces flics peu ordinaires aux existences déjà très torturées.
Grâce à une écriture directe, acérée, des chapitres très courts, Gipsy Paladini captive et prend à la gorge !
Ses personnages, profondément humains, terriblement réels, vous bouleverseront.
Noir, violent et magistral !
J’attends la suite avec impatience.
Résumé :
Le temps où Marie se rêvait en justicière insoumise appartient au passé. Arrachée à sa campagne natale, condamnée aux artères viciées de la ville qui accueille la Brigade des jeunes victimes, où elle officie en tant que lieutenant, la jeune provinciale avale des couleuvres. Car sur le terrain, la justice est un concept. Suicides, harcèlements, disparitions, viols… Et comme si la cruauté du monde ne suffisait pas, Marie doit au plus vite se faire une place au sein d’une équipe de flics à vif.
Qui est l’homme dont Zolan crie le nom chaque nuit ? D’où vient cette fureur qui dévore Sophie ? Pourquoi, chaque premier jeudi du mois, le commandant reçoit-il toujours la même carte postale ? Voilà autant de secrets dissous dans les ténèbres urbaines au fond desquelles Marie espère enterrer le sien…