Ce roman est un formidable huis-clos qui prend place dans le train de 06h41. Entre un homme et une femme, il y a toujours deux versions.
Lui : « J’ai toujours voulu être une autre personne. Plus indisciplinée. Plus
intelligente. Brillante. Une comète. Quelqu’un qu’on regarde passer dans
son ciel et dont on parle à ses enfants des années après avec des
étoiles dans les yeux. »
Elle : « J’aspirais à devenir une héroïne. Vivre des passions, des haines, des amours, des détestations, me jeter sur un lit en pleurant toutes les larmes de mon corps, me tirer les cheveux de désespoir, sauter de joie, me précipiter dans des bras, tenir des mains, tenir une main – et mener la danse. »
Ces deux là ont vécus une histoire qui s’est mal terminée. Quand 27 ans plus tard, dans ce train qui les amène vers la capitale se retrouvent assis l’un à côté de l’autre, les souvenirs affluent et s’opposent.
L’écriture de Jean-Philippe Blondel agit comme un scalpel, le récit est une opération à cœur ouvert menée par une main de maître !
A emporter avec vous lors de votre prochain trajet.
Résumé :
Cécile Duffaut vient de passer le week-end chez ses parents à Troyes.Son mari et sa fille n’ont pas voulu l’accompagner. Trop ennuyeux ses vieux. Après deux jours de silence et d’incompréhension, elle est pourtant restée la nuit du dimanche ! Furieuse contre elle-même, elle attend donc, ce lundi matin, le train de 6h41 pour Paris.
À quelques mètres, Philippe Leduc fait les cent pas. Il attend le 6h41. Pour lui, une journée particulière commence. Il préviendra le boulot plus tard. Il se dit qu’il pourrait disparaître. Personne ne l’attend. Divorcé. Ses enfants indifférents. Ses amis perdus. Enfin, pas vraiment, puisqu’il fait ce voyage pour rendre visite à Matthieu, l’ami d’enfance.
Pour une fois, le train est à l’heure. C’est l’assaut et le départ. Philippe Leduc erre dans les wagons et trouve enfin une place libre. Juste à côté de Cécile Duffaut. Aussitôt, ils se reconnaissent mais font comme si de rien n’était…