[…] je recueillerai les images, les mots, les silences, comme on récupère l’eau de pluie, avec l’attention de la soif toujours possible. Mais mon témoignage de vie restera sans papiers. L’important n’est pas écrit. […]
C’est dans un tout autre registre que je retrouve les mots de Mireille Disdero. Pas de fiction jeunesse dans ce recueil qui rassemble des poèmes, des récits, fragments de carnets de voyages autour de la méditerranée.
L’auteur a capturé l’instant dans des mots simples, vrais, des vers expressifs, de la prose au rythme juste.
La poésie nous raconte les jours de chaleur, la douceur de la nuit, mais aussi les quartiers, les couleurs, tout ce qu’est la vie. Tout simplement. Avec une sensibilité qui lui est propre, ses voyages deviennent les nôtres, on voit à travers ses yeux.
Quand les temps sont à la violence, on a encore plus besoin de poésie.
La Boucherie Littéraire a pris le parti de publier cet ouvrage dans sa collection Sur le billot.
Les mots sont parfois à double tranchant 😉
Résumé :
Les gens, les scènes, les lieux se succèdent dans ce recueil de récits, de poèmes brefs ou en prose, à travers une géographie de l’errance.
En marge, sans papiers et métissés, ils donnent la parole aux invisibles, aux vacanciers à la dérive, poètes voyageurs, adolescents sur la route, couples et solitaires, inconnus qui se déplacent du sud de Marrakech jusqu’à Marseille.