J’ai connu Eric Neirynck via Facebook, il y a de nombreuses années. J’ai suivi ses écrits depuis. Avec son nouvel éditeur, Mots Ouverts, il publie un nouveau texte, sous une collection « Clabauderie ». C’est parfaitement trouvé, ne pensez-vous pas ?
Avec son style direct et sans détours, l’auteur belge décline un récit original, ponctué par 4 chapitres laissant la part au désœuvrement et à la résignation de Pierre et Luc, Fratrie Fatale. Semblables, mais différents, la vie de ces hommes va très rapidement basculée vers le cauchemar. L’auteur n’en oublie pas moins de semer quelques graines d’humour alors même que la situation semble inextricable.
Entre court-roman et nouvelle, ce format numérique offre un très agréable moment de lecture, pour moins de 3 €.
Mon seul regret : être arrivée à la dernière page trop vite.
Résumé :
La seule vraie femme de ma vie à ce jour est ma mère. Et quelle mère, le genre mère juive – pourtant catholique pratiquante, pas un dimanche sans aller à la messe – à me considérer comme un bébé en toute occasion qui soit. Nous vivons toujours ensemble. Je suis bien parti quelques semaines pour faire ma vie, mais à chaque fois je suis revenu chez elle. La solitude, les repas réchauffés au micro-ondes que l’on mange dans le canapé en regardant bêtement la télévision ont très vite eu raison de mon besoin d’évasion. Papa était décédé depuis plusieurs années, elle était seule et ne demandait pas mieux que je vienne pour lui tenir compagnie…