Sur les conseils avisés de mon libraire, j’ai entamé cette lecture, dans la suite de La déesse des petites victoires, surprise de voir mon intérêt pour les sciences remonté à la surface.
L’histoire est absolument époustouflante. Alexandre Yersin connaît une vie bien remplie en qualité de médecin, chercheur, explorateur, agriculteur, botaniste et j’en oublie. Il a parcouru le monde et côtoyé d’éminents scientifiques, de célèbres politiciens et des hommes de lettres connus et reconnus. Mais il demeure libre et désintéressé, à jamais dévoué à l’observation, l’apprentissage, la recherche.
Je reste seulement surprise de l’écriture de Patrick Deville. A bien des moments, on a l’impression de lire un compte-rendu, un rapport, les phrases sont courtes, sujet verbe complément. L’auteur va à l’essentiel, les faits sont décrits, il n’y a aucune place pour les sentiments. Cela transforme ce qui est vendu comme roman en un récit, une biographie.
La chronologie m’a bien joué des tours à certains chapitres, c’est quelque peu perturbant … Serais-je passer à côté d’un style littéraire qui fait que ce titre est dans les quatre finalistes en lice pour le plus prestigieux des prix littéraires français : le Prix Goncourt !
Quoi qu’il en soit, c’est un parcours étonnant et intéressant à lire !
Résumé :
Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené la vie la plus mouvementée. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina. Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise. Pour raconter cette formidable aventure scientifique et humaine, Patrick Deville a suivi les traces de Yersin autour du monde, et s’est nourri des correspondances et documents déposés aux archives des Instituts Pasteur.
Disponible sur sanspapier.com
PRIX FEMINA 2012