C’est une lecture éprouvante que ce roman d’Olivier Adam. L’auteur pose le décor dans une ville fantôme hantée par des déracinés. L’écrire est dense, riche en images et en détails, peut-être même trop, on reçoit en plein visage toute la noirceur et la violence de son sujet. Au diable la ponctuation, les énumérations sont interminables et donnent un rythme étonnant et déstabilisant au roman.
Résumé du livre
Marie a perdu le fil de sa vie. Plus rien n’arrête son regard, sauf ce jour-là, un groupe d’hommes en haillons massés près du Monoprix. Sans savoir pourquoi, elle pénètre dans la tente dressée près de la mairie, se joint aux bénévoles pour servir des repas à ceux que, dans la ville, on appelle les ‘kosovars’. Négligeant sa famille, indifférente aux attentions de son mari, à la tendresse de ses enfants, elle se consacre entièrement à la survie de ces hommes en perdition. Elle leur donne tout : de la nourriture, des vêtements, son temps, son argent. Entraînée malgré elle dans un drame intime, elle s’expose à tous les dangers, y compris celui d’y laisser sa peau.