Ma Bibliothèque Bleue

Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard

Mille soleils

« Elle est tiède, cela ne veut rien dire du tout, mais cela le rassure un peu, cette chaleur, ce n’est peut-être plus de la vie, mais ça y ressemble, c’est une empreinte sur le sable qui va bientôt s’effacer, mais c’est encore quelque chose et ça lui donne un peu de courage. Il ne trouve rien, rien du tout, aucune pulsation, alors il se ment encore un peu, le déni a ses charmes que la lucidité ne connaît pas, il se fait croire que le pouls est peut-être trop faible, il se rappelle qu’il a du mal à trouver ses propres pulsations quand il vient de finir un footing, alors peut-être, pourquoi pas, Wolfgang est-il vivant, plongé dans un coma profond, mais vivant. »

J’avais le souvenir d’un écrit très poétique de ma précédente lecture de Nicolas Delesalle.
Avec Mille soleils, l’auteur confirme son talent dans l’art narratif.

Quel peut être le destin de quatre collègues au fin fond de nulle part lorsqu’un grain de sable vient enrayer la machine ?
L’auteur dissèque ses personnages, leurs sentiments, leurs peurs, leurs espoirs. Il donne aux mots toute la chaleur de ce désert qui sert de décor au récit. Les minutes et les heures s’égrainent, on tourne les pages lentement, avec une certaine appréhension, l’angoisse d’un sort qu’on devine inéluctable …
On referme le livre la gorge sèche, bouleversé, avec une rage de vivre décuplée.

J’ai véritablement eu un coup de ❤ pour ce court roman surprenant et intense !

 

Lire un extrait

 

Résumé :
Ils sont quatre, réunis en Argentine par un travail et des passions communes. Vadim le taiseux aime la physique des particules, et le bel Alexandre a installé des panneaux solaires sur les 1 600 cuves de l’observatoire astronomique de Malargüe. Avec ses yeux clairs, Wolfgang est un astrophysicien rêveur, spécialiste des rayons cosmiques d’ultra-haute énergie. Quant au jeune Simon (qui consulte toujours Clint Eastwood avant de se décider), il doit écrire un article sur ces rayons pour le CNRS.
Ils ont quelques heures pour parcourir deux cents kilomètres de piste, et prendre leur avion à Mendoza. Pourtant en un instant, leur destin sera bouleversé.
Que faire quand le drame survient et, que du haut d’un volcan, seul le ciel immense de la Pampa vous contemple ?

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Information

Cette entrée a été publiée le 7 janvier 2018 par dans Lecture, Roman, et est taguée , .

Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et être notifié par email des nouvelles publications.

Rejoignez les 1 569 autres abonnés

Articles les plus populaires

Venge-moi
Sang d'encre au 36
2019
Florence Medina sous le feu des questions
Hâte-toi de vivre
Atelier d'écriture #betabookfair #coronavirus