« Après avoir reçu la lettre, il avait bondi hors de chez lui et contrairement à son habitude qui le menait plus volontiers au souk El Tawilé, s’était dirigé d’un pas solennel vers les grands magasins Orosdi-Back. »
Cet album n’est pas une simple BD. C’est un roman graphique remarquable. Il conjugue onomatopées et graphisme, musique et passion, langue et identité.
La dessinatrice franco-libanaise Zeina Abirached s’est inspirée de sa propre vie pour illustrer cette histoire musicale. A travers les sons du piano, l’auteur exprime son intégration en France et la différence entre les cultures en Orient et en Occident.
Des années 50 à nos jours, on fait connaissance avec Abdallah, un sympathique aïeul, inventeur du piano oriental, celui qui parvient à jouer le quart de ton. Les dessins sont en noirs et blancs, comme les notes de musique qui composent la symphonie de cette famille de Beyrouth à Paris.
Le moindre détail est un plaisir pour les yeux. On peut en avoir une double lecture et passer des heures à observer les richesses que le dessin apporte au texte et aux dialogues.
Un livre beau, sensible et poétique !
Écouter le piano d’Abdallah Chahine :
Résumé:
Beyrouth, années 60. Le rêve d’Abdallah Kamanja de mettre au point un Piano Oriental, et son ingénieuse tentative de rapprochement entre les musiques d’orient et d’occident, éveillent un écho dans la vie de Zeina Abirached. Un récit double qui explore avec humour et tendresse le rapport de l’auteur à ses deux langues maternelles, le français et l’arabe.
Il me tente bien !
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