Y’a aucun doute, Anna Gavalda sait raconté les histoires d’amour et d’amitié, les destins de ses handicapés de la vie, elle trouve les mots qu’il faut pour atteindre la sensibilité du lecteur juste là où ça fait mal. Ajoutez à cela qu’en l’espace de quelques pages, elle réussit à nous donner l’envie de lire Musset « On ne badine pas avec l’amour » : elle est vraiment trop forte !
Mais, pour les inconditionnels de l’auteur, la magie s’arrête là. En effet, si Billie et Franck nous rappellent Camille et Franck – Ensemble, c’est tout – il n’en reste pas moins que sur le fond, on est OK, mais sur la forme : le compte n’y est pas ! Ça commence par une couverture qui ressemble … à rien ! Ensuite, le style d’écriture de Gavalda, on le cherche … Car de la première à la dernière ligne, c’est Billie et son langage argotique et fleuri qui cause dans le poste. Un verbiage qui, de plus, n’est pas sans quelques répétitions. En 200 pages, l’affaire est expédiée. On referme donc le livre avec un sentiment très étrange de n’avoir eu que le début d’un livre que l’on savait pertinemment être plus prometteur. Dommage !
Résumé :
Franck, il s’appelle Franck parce que sa mère et sa grand-mère adoraient Frank Alamo (Biche, oh ma biche, Da doo ron ron, Allô Maillot 38-37 et tout ça) (si, si, ça existe…) et moi, je m’appelle Billie parce que ma mère était jolie de Michael Jackson (Billie Jean is not my lover / She’s just a girl etc.). Autant dire qu’on ne partait pas avec les mêmes marraines dans la vie et qu’on n’était pas programmés pour se fréquenter un jour… Non seulement Franck et Billie n’étaient pas programmés pour fredonner les mêmes refrains, mais en plus, ils avaient tout ce qu’il faut en magasin pour se farcir une bonne grosse vie de merde bien ficelée dans la misère – misère physique, misère morale et misère intellectuelle. Vraiment tout. Et puis voilà qu’un beau jour (leur premier), ils se rencontrent.