Ce roman graphique est surprenant.
Avec des mots simples, des phrases courtes, Mathias Enard souligne la difficulté de rapporter un événement douloureux.
Pierre Marquès signe des photos retravaillées à la gouache de Sarajevo et de Belgrade révélant les stigmates de la guerre.
Un livre lourd, un hommage à la mémoire.
Résumé :
L’été 1991, les Serbes, les Bosniaques, les Croates commencent à se foutre sur la gueule et vingt ans plus tard on me demande d’imaginer un monument qui ne soit ni serbe ni bosniaque ni croate pour cette guerre oubliée plus que terminée.
Seul un artiste international comme vous peut dessiner quelque chose d’intéressant, on m a dit. Quelque chose qui ne soit pas partisan, on m’a dit. Qui prenne en compte les souffrances de tous les camps, on m’a dit. Drôle d’idée qu un monument à la souffrance, j’ai pensé, Pierre Marquès.
C’est alors que commence pour les auteurs une traversée des ruines de cette guerre balkanique, pour qui « les souvenirs, les traces, les marques sur les façades, sur les visages, le passé devient la seule façon de voir le présent. » Un roman graphique, premier d une longue série.
Pierre Marquès, dit Mathias Énard, reprend et transforme les grandes problématiques de l’art contemporain, donnant ainsi une signification profonde et engagée à un médium que certains croyaient en danger d’extinction : la peinture.
Une chronique qui donne envie d’aller feuilleter ce vide. Et qu’as-tu pensé de ce voyage ? Je crains un texte obscur et difficile d’accès…
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pas d’hésitations Elisa, le texte est franchement accessible.
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