Six Jours à Beyrouth

« Soudain, c’est la mer. Elle est là, inattendue, belle comme une espérance de voyage, libre et sauvage, se brisant sur les rochers informes avec la violence d’un fauve dans une explosion d’écume. »

D’autres mots n’auraient pas convenus pour décrire ce pays en guerre que découvrent les héros de ce roman qui se situe en 1982 : Jean, le français et Els, la belge. L’auteur décrit parfaitement les différentes populations, les religions, les rites, les usages, les malaises, les certitudes et les interrogations, la vie, l’amour, le combat, la mort.

« Je repense souvent à cet endroit. Certaines nuits, le visage de cette jeune palestinienne me hante. Elle s’avance vers moi en souriant et vient me servir une galette de pain imbibée de sang frais. Je n’ose pas la prendre. Je reste ainsi, droit et triste devant elle, refusant sa galette. Son visage est toujours joli, malgré la balle qui lui a emporté l’arrière du crâne. »

Les mots sont justes et sans empathie. On traversera les 6 jours sans répit, mais on ne sort pas indemne de ce récit à la fois tendre et violent.

Résumé :
1982 : Un jeune archéologue, davantage habitué aux ruines antiques que modernes, et une jeune agronome Belge, se retrouvent bloqués pendant six jours dans la capitale libanaise en état de guerre.