22 itinéraires autour du Polar en Europe à ne pas manquer – Sud de la France, 1ère étape

Le guide 22 itinéraires autour du Polar en Europe à ne pas manquer correspond à deux de mes passions : le polar et les voyages. Les auteurs, Marc Voltenauer et Benjamin Amiguet, ont parcouru les routes d’Europe à bord de leur camping-car afin d’aller sur les traces des auteurs de polars et des décors de leurs romans. Une idée originale qui plonge le lecteur au cœur des enquêtes les plus noires et permet de découvrir les auteurs au-delà des pages, puisque le livre est enrichi par un site internet regroupant du contenu exclusif : photos, vidéos, biographies, cartes et photos. Ce ne sont pas moins de 180 auteurs et 2000 lieux qui sont répertoriés. Un road-trip qui promet d’être fascinant !

Je vous propose de découvrir une partie de l’itinéraire « sud de la France ». Pourquoi ? Parce que j’y réside, mais aussi parce qu’il me tient à cœur de partager la richesse des auteurs et des paysages entre Méditerranée et Océan Atlantique.

Pour notre première étape, nous nous arrêtons entre Montpellier et Sète. Une région de marais salants et d’étangs. Entre sel et mer, l’étang des Moures est moins connu que l’étang de Thau.

« L’étang devant moi était devenu bleu outremer avec de profonds reflets mauves. J’aimais beaucoup les couleurs saturées qui arrivaient avec l’orage. C’était comme si la vie gagnait soudain en intensité. »

C’est dans ce décor que nous plonge Charles Aubert, avec Bleu Calypso. Un roman aux chapitres courts, à l’écriture fluide, poétique. Vous ferez connaissance avec Niels et le vieux Bob. Ils vivent dans des cabanes, au rythme de la nature. Jusqu’au jour où un cadavre vient chambouler leur tranquillité. C’est là que rentre en scène Serge Malkovitch, de la section de recherches de Montpellier. L’intrigue est menée de main de maître. Sans temps mort. Avec une fin surprenante.  

« Je m’imprégnais du charme désuet qui se dégageait de cette station balnéaire abandonnée : les rues désertes, le sable qui gagnait sur le bitume, le cliquetis des drisses dans les mâts et les portillons des jardins qui battaient dans le vent. Hors saison, il semblait n’y avoir que les mouettes et les goélands pour se partager la ville. »

Si comme moi, vous désirez rester dans l’ambiance des salins, découvrir l’ostréiculture des étangs, il ne vous reste plus qu’à lire Rouge Tango et Vert Samba, qui complètent la série de Charles Aubert, aux éditions Slatkine et Cie et Pocket.

Nous poursuivrons l’itinéraire vers Toulouse le mois prochain. Le rendez-vous est pris ?