Comme je vous l’ai annoncé il y a quelques semaines, je fais partie de l’aventure 2016/2017 du Trophée Anonym’us, jury et blog partenaire.
Pour cette 3ème saison, Ian Manook, le parrain du Trophée, marque l’ouverture des festivités avec ces quelques mots :
Ecrire une nouvelle, ce n’est pas faire court, mais c’est faire dense. La densité, l’épaisseur, la matière, c’est la marque de cet exercice. Un exercice d’autant plus difficile que cette densité fait cruellement défaut aujourd’hui. Tout, autour de nous, se complaît dans l’apparence et la superficialité et certains pensent, à tort, que l’art de la nouvelle relève de la même technique de pirouette. C’est faux. Comme est fausse l’idée qu’une nouvelle ne serait qu’un roman avorté. Une nouvelle, au contraire, c’est la cristallisation d’un roman. Une autre façon de l’écrire. Comme une graine qui contient déjà tout ce que peut devenir une fleur ou un arbre. Celui qui méprise la graine au motif que l’arbre est plus grand n’a rien compris. C’est pourquoi j’ai le plus grand respect pour les nouvellistes. Ils sont les purs jardiniers de nos jardins, de nos vergers et de nos champs littéraires. Ils n’ont de comparables que les poètes, trop souvent moqués ou maudits, qui labourent et ensemencent comme eux nos écritures et notre langue. Pas étonnant que ce soit, en plus d’un vrai romancier, un authentique poète, Eric Maravelias, qui soit à l‘origine de ce trophée. Je tiens à lui redire ici toute mon admiration ainsi qu’à tous les participants. Bravo à vous.
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