« J’ai appris l’histoire de Rosa Luisa de la bouche de Mamina un jour où il faisait aussi sombre que sous le cul d’une marmite et où l’on entendait l’orage qui montait sur la mer. »
Cette couverture a attiré mon attention il y a quelques semaines chez mon libraire. Ma curiosité m’a poussé à consulter la 4ème de couverture … Et il n’en a pas fallu plus pour que je me dirige vers la caisse, heureuse de ma trouvaille, avant même de l’avoir lu.
La lecture de ce roman graphique se fait d’une traite. C’est un conte glacial, une histoire terrible et mystérieuse. Quel est donc le pouvoir de l’héritage familial ?
Après les mots, on reviendra sur les illustrations de Véronique Dorey avec plaisir. Elles sont splendides, noires mais étonnamment vivantes, les dessins sont tout à fait en corrélation avec l’esprit du conte donné par le texte. Une ambiance « Tim Burton » au féminin.

Véronique Ovaldé possède indéniablement une belle plume et développe des histoires hors du commun.
Seul bémol de ce titre, qui est un très bel objet littéraire, le dénouement … Trop rapide, pas assez développé, le lecteur reste sur sa faim (fin).
Résumé :
« Rosa Luisa avait eu trois soeurs.
La plus jeune était folle, la deuxième était pute, la troisième était morte.
J’étais la fille de la troisième et j’habitais avec Rosa Luisa, l’aînée des soeurs. »
Ainsi commence l’histoire de Pepina la folle, Mercedes la pute, Rosa Luisa la vierge et de Maria Cristina, la mère morte, toutes marquées par un destin funeste. C’est que dans ces contrées, les gens peuvent se consumer d’amour, les vierges folles abondent, les amants éconduits pullulent.