Et ta mère !

« Tout le monde savait bien que Henriette ne survivait aux vicissitudes d’une vie échouée qu’en beuglant et en s’envoyant avec la régularité d’un express international de gouleyantes rasades de genièvre. »

TRUCULENT ! Décidément, cet éditeur belge a le don pour dénicher des auteurs qui savent manier la langue française. Cette (7) galerie(s) de portraits plus vrais que nature ! On se délecte du « tout pas beau » du quotidien. Plus la scène est rurale, plus l’auteur use d’un vocabulaire ravissant et abuse le lecteur avec une intelligence des mots hors du commun.

« Ambroise et Polytou, l’un sérieusement démembré, l’autre un peu anachorète s’entendaient bien, usant de peu de mots, tapant la carte le dimanche à l’apéro, s’épaulant forcément comme les cheminées de leurs maisons pour les grandes corvées d’été dans une sorte de concerto pastoral à trois mains, soupirant de concert quand Lili vociférait c’est-à-dire du lundi à l’aube au dimanche nuiteux. »

A lire sans modération ! Tout public.