« Pas le moindre croissant de lune. Les nuits d’automne avaient toujours existé, et continueraient d’exister quand je ne serais plus là. J’étais un invité provisoire dans la pénombre, et je ne serais jamais que cela. »
Les fidèles de Ma Bibliothèque Bleue le savent : Henning Mankell était et reste mon auteur chouchou ❤
Son dernier roman paru en Suède quelques semaines avant sa mort vient d’être traduit et publié en France.
C’est avec envie, mais réserves que j’ai découvert les premières lignes. C’est avec mélancolie et avidité que j’ai parcouru ce roman très intime, portrait d’un homme seul, vieillissant, tourmenté par la vie, inquiet pour sa famille, désireux d’amour, anxieux de la mort.
A la lecture de l’ultime écrit de l’auteur, on peut deviner que les sentiments contradictoires qui tenaillent Fredrik Welin, son septuagénaire anti-héro, qui pourrait tout aussi bien un autoportrait d’une grande sobriété.
« Je suis descendu au port, abandonné en ce matin de premier de l’An. La mer sombre avait l’air d’avoir aussi froid que moi. »
Un roman de sentiments, d’une humanité poignante. Une lecture posthume bouleversante.
Résumé :
Fredrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n’est plus qu’une ruine fumante.
Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s’interroge : à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ?
Mais c’est compter sans les révélations de sa fille Louise et, surtout, l’apparition d’une femme, Lisa Modin, journaliste de la presse locale.
Tandis que l’hiver prend possession de l’archipel, tout va basculer de façon insensible jusqu’à l’inimaginable dénouement.