« Je repousse les mots, lourds, envahissant. Enlèvement. Police. Rançon. Attendre. C’est tout ce qu’il me reste à faire. Le cul vissé au canapé. Le livre entre les mains. Et le regard qui vagabonde, d’un meuble à l’autre, l’oreille aux aguets, le téléphone posé sur mes genoux. Une attente lourde, poisseuse, qui paralyse le cours des choses, qui dépose sur mon cerveau une couche de poussière grise. »
J’aime les livres qui vous prennent en otage et qui vous obligent à les terminer dans les 24h … La constellation des Gémeaux fait partie de ceux-là.
L’auteur pose l’action dans un village du Lubéron, là où il ne se passe jamais rien … Dès les premières lignes, il nous impose l’angoisse d’une mère inquiète, affolée. L’enquête va dévoiler le passé de cette femme, son histoire personnelle, ses engagements professionnels. Secrets, souffrances, défaillances : qui est donc Edmée ? Une maman poule hyper-protectrice ou une amoureuse compulsive ?
Jean-Pierre Cendron signe une belle intrigue, servie par de courts chapitres et une écriture allègre. Un scénario intéressant pour une adaptation qu’on imagine parfaitement sur nos écrans.
Résumé :
À Puy-Sainte-Victoire, entre Luberon et Durance, les oiseaux noirs ressemblent à ceux qui tournoyaient au-dessus du village rwandais où Edmée, infirmière, a vécu la folie des Hommes quinze années plus tôt.
Elle mène une vie tranquille jusqu’au jour où ses jumeaux, en garde alternée avec leur père, ne rentrent pas du week-end de l’Ascension. Simple retard ? Enlèvement ? Elle va porter plainte au commissariat.