« Tu sais, je crois que la vie d’adulte, c’est difficile à cause de l’argent. C’est pour ça qu’ils ont de la chance, les chanteurs et les riches. Mon papa et ma maman, j’ai l’impression qu’ils ne pensent qu’à trouver l’endroit où est l’argent. C’est compliqué, je ne comprends pas pourquoi les grands ont de l’argent ou pas. »
Derrière la jeune voix de la narratrice, il y a toute la souffrance et l’incompréhension de l’enfance.
Hieronymus Donnovan plante le décor : situation professionnelle précaire, société de consommation, problèmes d’argent, violences conjugales, … Ce pourrait être caricaturale, mais en sachant que l’auteur s’est inspiré de faits réels, ça ne rassure personne.
Le récit transporte le lecteur de la douceur d’un quotidien vers un malaise ambiant auquel succédera un drame.
Un roman poignant, servit par une écriture juste et délicate.
Résumé :
Elle s’appelle Héloïse, elle a sept ans. Et un confident : un vieux dictaphone qui enregistre les mensonges et les peurs de « papa », de « maman », de « la dame à l’école »… Le grand manège des adultes, dont les enfants ne sont pas dupes.
Les confessions d’Héloïse racontent une famille en sursis. Un équilibre instable. Et puis, un jour, la mécanique s’enraye…