« Sans certitudes sur l’intégrité des sentiments des autres ni sur l’authenticité de mon bonheur passé, la vie a perdu de ses couleurs. Impuissant, anecdotique, même le papier de mon cœur n’y peut rien. Cet origami salvateur, fidèle compagnon de mes premiers états d’âme, ne serait plus apte à me soulager. »
Je ne m’attendais pas à ça !
Énorme coup de coeur pour ce roman dont le titre résume parfaitement le contenu. En effet, cet art du pliage japonais est effectué sur du papier aux faces de couleurs différentes.
Ainsi, Gaspard, qui semblait avoir une vie presque parfaite, va découvrir, lors de son coma, une autre face des personnes qui l’entourent : ses parents, sa femme, son ami d’enfance, son mentor, …
« Coma, décès, rêve agité, réincarnation, near death experience ? Mon seul cerveau et son formatage rationnel ne peuvent aller au-delà d’une interrogation stérile. Je suis perdu au cœur d’une solitude sournoise, improbable et pérenne. »
Et cet envers du décor n’est pas aussi « rose » que la vie qu’il pensait avoir vécu.
Le roman propose un voyage dans le temps aux frontières du réel, être dans la peau de celui ou celle qu’on aime : est-ce un rêve ou un cauchemar ?
Gilles Bojan réussit le pari fou de confronter vie et mort, amour et trahison, confiance et manipulation, dans un récit fluide et dynamique, au ton léger, avec un soupçon d’humour et au suspens constant jusqu’au point final.
Origami est un fantastique roman à découvrir. Original, touchant et qui pourrait pousser le lecteur à une certaine introspection …
Résumé :
Le TGV Montpellier Paris déraille. À bord, un seul rescapé éjecté du train. Qui est donc ce Gaspard Blanc plongé dans un coma profond ? Il aimait les forêts de Lozère et croyait en l’amour éternel. Sentir le papier glisser entre ses doigts, voilà ce qui lui faisait du bien. Mais ça, c’était bien avant l’accident. Ingénieur discret, il avait tracé le sillon d’une vie provinciale paisible dans laquelle chacun des personnages paraissait être à sa place. Mais ça, c’était avant… Par un coup du sort, son esprit est projeté dans la tête de ses compagnons de vie ; ainsi, spectateur impuissant, il revit les grands évènements de son existence de leur point de vue. Complaisances et mensonges lui apparaissent sous le jour le plus cru. Ne serait-il qu’un simple pion au beau milieu de cette mise en scène ?
Je note le sujet m’intéresse beaucoup .
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