« Lily Hewitt était là, constante, fidèle, grimaçante sous sa croûte de sang. J’étais hanté. Souvenirs d’être resté de longues heures muet d’effroi à mon bureau, les yeux dans le vague, à supplier mes neurones de se remettre à fonctionner normalement, à tenter de relancer la machine. Puis, les connexions rétablies, je me suis dit que ça pouvait devenir le but de ma vie, coincer celui qui avait fait ça. À quarante ans je venais de trouver ma quête à moi. »
Ce polar de Marie Neuser est profondément différent de ce que j’ai pu lire d’elle auparavant. . «Prendre Lily» est bien plus qu’une enquête, c’est une quête de la vérité. Face à un odieux crime, le détective Gordon McLiam va traquer l’homme pendant huit longues années. Une recherche ponctuée par des moments de doutes, d’espoirs, de renoncement.
De nombreux experts en techniques d’investigations criminelles interviennent et offrent ainsi au lecteur une investigation placée sous le signe de la technologie.
Page après page, chapitre après chapitre, ce récit de plus de 500 pages captive et oppresse.
Pas de précipitation donc, ce qui ne correspond pas vraiment à ma préférence. Mais Marie Neuser possède une écriture efficace qui ne déçoit jamais.
Résumé :
Une mère de famille retrouvée assassinée dans sa baignoire, les doigts comme un écrin renfermant deux mèches de cheveux. Le corps d’une étudiante coréenne abandonné la nuit dans un quartier désert. Et des jeunes femmes qui témoignent : leurs cheveux coupés net, tandis qu’elles vivent, marchent, respirent dans une petite ville balnéaire d’Angleterre qui ne connaît pas les débordements.
Non loin de la salle de bains de Lily Hewitt vit Damiano Solivo. On lui donnerait le bon Dieu sans confession si ce n’étaient ces déviances auxquelles il s’adonne en secret. Mais son épouse peut le jurer : Damiano est innocent. Damiano est même victime. Victime, oui : de la complexité d’une machinerie sociale et judiciaire qui sait comment on façonne les monstres.