« Ses souvenirs étaient disloqués, fragmentés, comme les pans d’une réalité posée à plat sur le papier, un tableau cubiste, Braque, Picasso. Le procureur eut le flash de ces collages bistres qu’il avait vus à une exposition et de ce qu’il avait lu dans le catalogue. Pendant la Grande guerre, on avait demandé aux peintres cubistes de dessiner des toiles de camouflage pour dissimuler la vue des tanks aux premiers aviateurs. Aucun relief, la confusion totale, tout au même plan, c’est exactement ce que ressentait le magistrat. »
En cette fin d’été 2018, la France déroule le tapis rouge (sang) à Nicolas Feuz en publiant non pas un, mais deux romans. En effet, le procureur suisse dévoile Le miroir des âmes, aux éditions Slatkine & Cie et conforte le succès d’Horrora borealis en Livre de poche.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore celui qui a été nommé « le roi du polar helvétique », la lecture du prologue du Miroir des âmes devrait vous mettre dans l’ambiance …
Nicolas Feuz manipule son lecteur en proposant un intrigue aux multiples facettes : attentat, mafia, traite des femmes, tueur en série … On distingue difficilement qui est du bon côté de la barrière. Intégrité, corruption ? Surtout ne pas se laisser piéger par un miroir aux alouettes 😉 et peut-être bien se raccrocher à la mémoire, défaillante, du procureur Jemsen.
Plus que jamais, l’écriture de Nicolas Feuz est concise et nerveuse. Les chapitres sont très courts et se succèdent à un rythme infernal.
Un roman bluffant au dénouement parfaitement maîtrisé qui ne laissera personne de marbre.
Résumé :
Un attentat sans commanditaire, des meurtres sans mobile apparent, l’auteur est à son affaire, il est procureur du Canton de Neuchâtel. Dans ce polar essoufflant, il fait endosser à son personnage principal la robe d’un magistrat qui pourrait être son double si tout n’était précisément double et trouble dans ce Miroir des âmes : les flics, les filles, les politiques, les juges et jusqu’à ce mystérieux tueur en série que la police a surnommé Le Vénitien parce qu’il coule du verre de Murano dans la gorge de ses victimes. Le style est au couteau, l’efficacité radicale. Implacable et précis, comme un détonateur.
Grâce à toi, j’ai découvert Nicolas Feuz avec » Ilaiok, le berceau de la folie » et j’avoue avoir adoré !!!
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Où peut on se le procurer ?? il est aussi tentant que les autres ….
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Dans toutes les bonnes librairies !
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