« J’avais six ans quand mon frère est né. Sept, quand il est mort.
J’ai eu une enfance très heureuse. »
Serge Cazenave-Sarkis développe dans ce nouveau recueil 11 terribles nouvelles.
L’auteur révèle avec un humour sarcastique et une noirceur macabre, une vision de l’être humain qui ne suscitera pas beaucoup d’empathie chez le lecteur. Dans chaque histoire, l’écriture tranchante sert un récit dramatique, celui de ce moment incontournable qui précède le terme. Terme de la vie, bien évidement.
Si vous désirez vous mettre dans l’ambiance sans ménagement, commencez par « Les chenilles » (page 84), ce petit Pierre m’a donné froid dans le dos …
La ligne éditoriale des Éditions de l’Abat-Jour est largement respectée : humour noir, incorrect et dérangeant.
Un livre délicieusement mortel 😉
Résumé :
C’est d’abord un orphelin qui ne sait pas comment vivre, puis un homme qui ne cesse de mourir et de renaître ; c’est ensuite un enfant qui a grandi trop vite, et d’autres disparus trop tôt ; ce sont enfin des voix obsédantes, des visions de cauchemar, et un artiste que l’art n’intéresse plus : le tout forme ces onze histoires singulières, récits de rencontres avortées, de morts précoces et de trajectoires interrompues, où le temps brusquement s’arrête et les souvenirs demeurent scellés par le sang et la pierre.