« Arguant de la pollution personnelle que produit le travail du sexe ou de l’exploitation de ce travail par des entreprises ou des réseaux, ils souhaitent l’éradiquer par l’interdiction. »
Cet essai des Editions La Musardine a attiré mon attention par son titre. La curiosité de découvrir une analyse sociologique du plus vieux métier du monde m’a fait tourner les pages.
Dans cet ouvrage, l’escorte de luxe s’emploie à expliquer que son entreprise est une sorte de multinationale où il est nécessaire de :
« prendre en charge, rassurer, accompagner, aider, soigner le client.«
Rien d’extraordinaire lorsqu’un contrat est passé entre fournisseur et acheteur : une prestation est une prestation !
Le sociologue ponctue le discours en alimentant les points de vues de nos contemporains et les débats qui font l’actualité.
Le corps, l’argent, les sentiments amoureux et le stigmate de la profession sont autant de sujets développés. Malgré une volonté d’oeuvrer pour une liberté heureuse de la femme, on imagine tout de même difficilement l’épanouissement féminin dans ce domaine d’activité.
Mais chacun peut vivre comme bon lui semble afin de garantir son BIB (Bonheur Intérieur Brut).
Résumé :
Pendant plus de 3 années, Albertine et Daniel Welzer-Lang, sociologue, ont parlé, échangé, correspondu. Albertine raconte son travail. Intervenant au fil de sa parole, Daniel Welzer-Lang propose des analyses sociologiques qui relient le travail accompli par Albertine et le travail du sexe dans son ensemble, y compris dans ses évolutions récentes et les débats actuels initiés par les « moralistes » qui veulent pénaliser les clients.