L’odeur de la ville mouillée
« Derrière le brouhaha des voix qui se mêlent et que je n’ai pas envie de distinguer clairement, j’entends le clapotis d’une petite pluie fine dans la rue. Si jamais je pleure sur le chemin, ça ne se verra pas. »
Saison idéale que l’automne pour découvrir les nouvelles de Marie Causse. Ce sont des portraits, des scènes de vie, des moments de pluie … Au fil des pages, les quelques gouttes qui perlaient sur la vitre deviennent averse, orage, s’intensifient comme les récits. L’auteur offre au lecteur une écriture simple comme le fait de regarder la ville derrière sa fenêtre.
« Pourtant l’odeur de la pluie avait changé, déjà, ce n’était plus la même. Elle ne sentait plus la terre, comme dans mon enfance, elle sentait la crasse et le propre en même temps. »
Une sensibilité d’observation et une analyse sociale fine et subtile, un recueil tout à fait brillant !
Résumé :
Les personnages de ces dix-sept nouvelles sont pris à des moments particuliers de leur vie : une demande en mariage qui n’a pas lieu, une femme qui danse le tango avec un homme alors qu’elle pense à un autre, une vieille dame qui se remémore son amour de jeunesse, un présentateur météo qui souffre de dépression saisonnière, une jeune fille qui essaie de s’habituer à la présence d’une araignée dans son appartement…
Toutes ces personnes se sont peut-être déjà croisées, ou ont tout simplement respiré les mêmes effluves, frissonné sous la même pluie ; et cette odeur de la ville mouillée les renvoie à des souvenirs, les fait rêver, et leur donne l’espoir de lendemains meilleurs, une fois la ville lavée.
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J'ai acheté ce roman à la lecture de ton billet…lu en vacances…et j'ai adoré…merci pour la découverte de cet auteure que je vais suivre…des bisous…
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